Qu’est-ce que l’approche holistique ?

Afin d’expliquer la différence entre le naturopathie et la naturopathie holistique, reprenons la définition du Larousse médical :

 

« la Naturopathie est un ensemble de pratiques visant à aider l’organisme à guérir de lui-même, par des moyens exclusivement naturels. Elle repose sur une théorie selon laquelle la force vitale de l’organisme permet à celui-ci de se défendre spontanément. Elle consiste donc à renforcer les réactions de défense de l’organisme par diverses mesures, aidées par des agents naturels. Un traitement médical intervient bien sûr en cas d’urgence. »

 

Pour l’OMS : La naturopathie est « la médecine de bon sens, dans laquelle malades et praticiens collaborent pleinement pour tirer profit de la faculté d’auto-régulation, d’auto-adaptation et d’auto-guérison de l’organisme humain. Elle se pose en système holistique, faisant intervenir à la fois le corps, l’esprit et l’âme. »

 

La naturopathie est d’ailleurs classée par l’OMS comme la 3ème médecine traditionnelle du monde, derrière la médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique, qui sont toutes deux des approches holistiques.

 

L’holisme, l’un des 5 principes de base de la Naturopathie, est un système de pensée selon lequel les caractéristiques d’un être ne peuvent être connues que lorsqu’on le considère et l’appréhende dans son ensemble, dans sa totalité, et non pas quand on en étudie chaque partie séparément. C’est-à-dire que l’être humain est une entité globale, composé de différentes dimensions qui vont toutes être interdépendantes les unes des autres. Ces dimensions sont : physiques (le corps), émotionnelles, mentales (croyances et pensées), et spirituelles (la foi en soi, en toute chose, le sens de la vie, l’art d’accueillir les événements, positifs comme négatifs, cheminement et évolution personnelle).

Comme nous l’avons vu plus haut, la naturopathie est donc par définition, et se doit d’être, selon moi, une approche holistique. Certains praticiens peuvent avoir tendance à négliger l’impact des émotions ou encore la dimension spirituelle, ce qui revient à négliger des aspects majeurs de la prise en charge. Ainsi, l’amélioration de l’état de santé ne peut s’opérer qu’en « surface », et restera incomplète. C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve en médecine : on traite les symptômes avant de chercher à en établir les fondements. Cela apportera donc un soulagement immédiat, certes, mais cela reste un accompagnement de surface. L’idée n’est pas de dénigrer la médecine, qui reste indispensable, notamment en situation d’urgence ainsi que pour l’accompagnement de nombreuses problématiques. Au contraire, le but est ici de montrer la complémentarité exceptionnelle des approches holistiques et non-holistiques.

 

En effet, tout est lié dans le corps : une personne est un individu complexe qui ne résume pas à un organe ou un système. Dans le corps humain, tout s’imbrique, tout a une relation sur ce qui l’entoure. Un pincement des cervicales va affecter les épaules, ou les mâchoires, ou peut impacter le fonctionnement de la glande thyroïde.

Si le diaphragme est contracté, dû à une mauvaise position, la personne se tassant et se repliant sur elle-même par stress, douleur ou manque de confiance en elle, les poumons ne pourront pas aussi bien se développer lors de l’inspiration. L’oxygénation du corps sera donc moins bonne. L’estomac peut être comprimé et entraîner des remontées acides…

Ce ne sont que des exemples qui illustrent déjà bien ce qui peut se passer. Là, il ne s’agit que du corps d’un point de vue physique. Voyons un peu plus loin.

Dans la naturopathie holistique, l’origine des troubles physiques vient des perturbations au niveau psycho-émotionnel, ou inconscient, ou de la très petite enfance, parfois au niveau intra-utéro.

Analysons les manifestations du stress, par exemple, (donc un « trouble » émotionnel) sur le corps (atteinte physique) : palpitations, mains froides, page blanche du cerveau, sueurs, maux de ventre, souffle coupé, etc. Cet exemple illustre bien comment un événement de l’ordre du psycho-émotionnel peut avoir un fort impact sur le corps.

C’est la même chose pour tous les troubles. Dans l’asthme, on retrouvera cette sensation d’étouffement dans la relation avec la mère par exemple. Dans les allergies, une hypersensibilité d’une personne à fleur de peau peut être en cause. Dans un ulcère gastrique, une colère, une rancœur qui gronde et que la personne ne « digère » pas.

Plus l’atteinte est psychologiquement et émotionnellement impactante, plus la pathologie peut être lourde et/ou douloureuse. Et les choses ne vont pas forcément en s’arrangeant si un travail de gestion du stress, de prise de recul et de libération de l’émotion négative n’a pas été fait.

Surtout que si l’on tente de cacher le symptôme, de contourner le problème, par exemple avec des médicaments, le corps trouvera toujours une solution pour faire passer son message. Au mieux, on peut souffrir de cauchemars ou de blessures. Au pire, le corps, l’inconscient en fait, nous fera passer son message sur d’autres parties du corps, allant parfois jusqu’à déclencher des maladies graves.

 

Au niveau spirituel, c’est exactement la même dynamique : cette dimension est très souvent négligée, ce qui est inhérent à notre vie moderne, qui a totalement mis de côté cet aspect de l’individu. Par dimension spirituelle, je ne parle pas de religion. Chacun étant libre de ses croyances. Non, ici, il s’agit plutôt, comme évoqué plus haut, de tout ce qui touche au sens profond, à la compréhension de la vie et l’acceptation. Avoir la foi en soi, construire son cheminement, s’intéresser à son évolution personnelle, afin d’appréhender notre passage sur cette terre comme une occasion de se réaliser, de faire les choses qui ont du sens pour nous, progresser en tirant partie de ses erreurs, de ses égarements, de ses actes.

 

Quelle est la résultante de cette absence de quête de sens aujourd’hui ? Des individus profondément perdus, des comportements incohérents, des troubles psychiques, une recherche constante de plaisirs immédiats, une consommation outrancière, une terre mise à mal (abondance de déchets, réchauffement climatique dû à nos habitudes de consommation, maltraitance animale et humaine…)

Sans vouloir à tout pris prôner un monde parfait et totalement exempt de dérives, ce qui peut sembler utopique à première vue aujourd’hui, il est important de bien comprendre que la dimension spirituelle représente un pan totalement indissociable de l’approche holistique, et il est de notre responsabilité d’y sensibiliser nos consultants afin d’obtenir des « résultats » profonds et libérateurs.

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